بسم الله الرحمن الرحيم
Sermon d’Eid-ul-Fitr
HADHRAT AMIR’UL MUMINEEN MUHYI-UD-DIN
Munir Ahmad Azim
09 Août 2013 (01 Shawwal 1434 de l’Hégire)
(Un Résumé du Sermon)
Après avoir salué tous ses disciples (et tous les musulmans) du monde entier – en mentionnant les iles avoisinants, et les pays tels que l’Inde, le Kerala, Trinidad et Tobago etc. – le Muhyi-ud-Din a commencé le sermon avec le Tashahhud, le Ta’uz, la Sourate Al Fatiha, et a ensuite dit :
Eid-ul-Fitr Moubarak à tous mes chers frères et sœurs et enfants musulmans dans le monde entier et à Maurice aussi. Comme le Khalifatullah de cette époque, Je suis très heureux de vous souhaiter, au nom de la Jamaat Ul Sahih Al Islam, une très bonne fête d’Eid-ul-Fitr qui vient clôturer le mois de jeûne du Ramadan. Mes chers frères et sœurs, restez toujours fidèles à la Religion d’Allah (l’Islam), vous avez observé ce jeûne en vue d’une purification et d’un renouvellement spirituel.
C’est en famille que vous avez vécu ce temps fort du Ramadan. Il faut que nous transmettions à la jeune génération les valeurs religieuses et morales. Chacun parmi nous doit avoir une haute estime pour la famille. Il faut que nous croyons sincèrement que la famille est la cellule fondamentale de la société, là où l’amour et la vie, le respect et l’accueil des autres se vivent et se transmettent. Il faut comprendre combien nos valeurs morales, spirituelles et religieuses étaient mises à rude épreuve par le progrès rapide et continu dans les technologies de l’information et de la communication, qui a déclenché une véritable révolution culturelle. A travers les multiples interconnexions devenues possibles sur le « web », la communication de l’information s’ouvre sur l’infini. Il devient alors, de plus en plus difficile pour les jeunes de trouver des repères solides. La famille est le lieu indispensable pour la proposition de valeurs spirituelles et morales comme repères pour orienter la vie d’un homme et d’une femme dans notre société moderne éclatée. Aussi, ensemble, nous sommes invités à favoriser la stabilité de l’institution familiale. A travers la famille, nous pouvons aider nos jeunes à acquérir les valeurs de l’accueil et du respect de l’autre, de la justice et de la vérité, de la solidarité envers le plus faible comme prônées par l’enseignement de l’Islam.
L’on doit se rappeler que l’état spirituel le plus élevé que peut atteindre une personne en ce monde est celui où elle trouve tout son réconfort en Dieu, et où toute sa satisfaction, toute son extase et tout son ravissement sont centrés en Dieu.
Voilà l’état qu’on appelle la vie céleste. C’est de cette manière que l’homme jouit de la vie céleste en ce monde même, et ce, en récompense de sa sincérité, de sa pureté d’âme et de sa loyauté parfaite. D’autre personnes s’attendent à connaître le paradis dans la vie future, mais l’adepte entre dans le paradis dans cette vie-même. Parvenu à cette étape, il se rend compte que les actes d’adoration qui lui étaient prescrites servaient en fait à nourrir son âme et que sa vie spirituelle en dépendait largement, et que la réalisation du paradis n’est pas remise à la vie future. Tout la réprobation qu’il s’imposait à lui-même en égard à sa vie antérieure souillée de péchés, mais qui toutefois n’arrivait pas à éveiller efficacement en lui le désir pour la vertu et le dégoût pour ses vils désirs, et à lui donner une force certaine pour adhérer à la vertu, tout cette réprobation va se transformer, par la nouvelle conscience que lui rapporte les actes d’adoration en une force qui constitue le début du développement de l’âme apaisée. Parvenu à cette étape, l’individu est apte à connaître le succès total. Les traits concupiscents de son moi s’estompent et un vent revigorant souffle sur son âme, de sorte que c’est avec regret qu’il perçoit ses manquements antérieurs. A ce moment, la nature et les habitudes sont complètement transformées, et l’adepte s’éloigne considérablement de sa condition première. Il est purifié, et Dieu inscrit en son cœur l’amour pour la droiture, tout en éradiquant Lui-même la souillure du vice. Les forces vives de la vérité pénètrent dans la citadelle de son cœur, et la droiture s’infiltre et s’installe dans les retranchements de sa nature, et la vérité prédomine, et le mensonge dépose les armes et prend la fuite.
La main de Dieu est sur son cœur, et c’est à l’ombre de Dieu qu’il fait chaque pas. Allah Le Très Haut a fait allusion à tout ceci dans les versets suivants :
« Mais Dieu vous a fait préférer la foi, il l'a embellie dans vos cœurs ; il vous a inspiré de la répugnance pour l'infidélité, pour l'impiété, pour la désobéissance. De tels hommes sont dans la droite voie par la grâce de Dieu, et par l'effet de sa générosité. Dieu est savant et sage. » (49: 8-9)
« Ce sont ceux dans le cœur desquels Allah a inscrit la foi, et Il les inspire. » (58: 23).
Tout ce qui vient d’être décrit appartient à la condition spirituelle vécue par un individu qui est parvenu à la troisième étape – Nul ne peut jouir du vrai discernement, s’il n’a pas atteint cette étape. Le fait que Dieu inscrit de Sa propre Main la foi dans leur cœur et les aide grâce au Saint-Esprit signifie qu’il est impossible de connaître la vraie droiture et la pureté d’âme à moins d’être aidé par le ciel. A l’étape de l’âme qui réprouve le vice, la condition de l’individu est telle qu’il se repent de temps à autre, mais cela n’empêche pas qu’il continue à trébucher, et souvent, il tombe dans le désespoir croyant que son cas est irrémédiable. Il va vivre cette situation pendant quelques temps, et à l’avènement de l’heure appropriée, une lumière imprégnée de puissance divine descend sur lui. Avec l’arrivée de cette lumière, il se transforme avec merveille, et il ressent la présence d’une main invisible qui le soutient et il découvre un monde merveilleux. A ce moment précis, il réalise que Dieu existe et ses yeux s’emplissent d’une lumière méconnue jusqu’ici. Que faire pour trouver cette voie et acquérir cette lumière ? Sachez-le ! A chaque effet il existe une cause. Il n’y a pas de fumée sans feu. Pour acquérir une quelconque science, il existe une méthode bien spécifique qu’on appelle le droit chemin.
On ne peut rien accomplir en ce monde sans se conformer strictement aux règles imposées par la nature. La loi de la nature nous enseigne que pour accomplir quoique ce soit, une voie bien précise a été prescrite, et le but ne peut être atteint qu’en parcourant cette voie seulement. Si par exemple, nous sommes assis dans une chambre où il fait tout noir, le droit chemin à suivre pour faire pénétrer la lumière dans la chambre est d’ouvrir la fenêtre qui fait face au soleil. Lorsque nous faisons cela, la lumière pénètre immédiatement dans la chambre pour l’éclairer. Ainsi, il est clair que pour acquérir l’amour et la grâce de Dieu, une fenêtre quelconque doit exister, et il doit exister une méthode précise à suivre pour vivre la vraie spiritualité.
Ainsi donc, il nous incombe de chercher le droit chemin qui conduit à la spiritualité, tout comme nous adoptons une méthode particulière pour avoir le succès dans toutes nos affaires. Ce chemin n’est pas celui où l’on cherche à rencontrer Dieu en faisant usage de la raison, ou en suivant des méthodes qu’on s’improvise soi-même. Les portes qui ne peuvent être ouvertes que par Ses Mains puissantes ne vont pas s’ouvrir par notre raisonnement logique ou notre propre philosophie. Nous ne pouvons trouver l’Éternel, Toujours-Vivant, Subsistant par Lui-même par le biais de nos propres moyens. Le seul droit chemin qui existe pour accomplir cet objectif est que dans un premier temps, il va falloir sacrifier notre vie et consacrer toutes nos facultés pour la cause de Dieu, et ensuite nous occuper à Le supplier vivement pour qu’Il nous accorde cette rencontre avec Lui, et ainsi trouver Dieu à travers Dieu Lui-même. C’est un sujet très vaste.
Pour aujourd’hui, je m’arrête ici même et Incha-Allah, qu’Allah me donne le Tawfiq dans un autre sermon de continuer sur ce même sujet. Encore une fois, Je souhaite à tous mes frères, sœurs et enfants musulmans, une très joyeuse fête d’Eid-ul-Fitr – Eid Moubarak. Je vous transmets l’amitié des membres de la Jamaat Ul Sahih Al Islam et l’assurance de mes prières pour vous. Incha-Allah, Amîne. |