بسم الله الرحمن الرحيم
Sermon du Vendredi
HADHRAT AMIR’UL MUMINEEN MUHYI-UD-DIN
Munir Ahmad Azim
(26 Dhul-Hijjah 1434 Après l’Hégire)
(Un Résumé du Sermon)
Après avoir salué tous ses disciples (et tous les musulmans) du monde entier – en mentionnant les iles avoisinants, et les pays tels que l’Inde, le Kerala, Trinidad et Tobago etc. – le Muhyi-ud-Din a commencé le sermon avec le Tashahhud, le Ta’uz, la Sourate Al Fatiha, et a ensuite dit :
يَا أَيُّهَا النَّبِيُّ جَاهِدِ الْكُفَّارَ وَالْمُنَافِقِينَ وَاغْلُظْ عَلَيْهِمْؕ
Yaaa-’ayyuhan-Nabiyyu jaahidil-kuffaara wal-Munaafiqiina waghluz-’alayhim. « O prophète! Lutte contres les mécréants et les hypocrites. Et sois sévère envers eux ». (9: 73).
Ce verset constitue un appel sans équivoque au djihad. Mais ne mentionne pas la levée des armes. Le Saint Prophète (pssl) s’est certes engagé dans des guerres défensives contre les non-croyants mecquois, mais n’a jamais pris les armes contre les hypocrites de Médine, même après leur trahison à la bataille d’Uhud. Il est donc clair que le djihad ci-dessus mentionné n’est pas le djihad armé. Le terme djihad est dérivé de djahada qui veut dire faire des efforts intenses jusqu’à la limite ultime. (29: 6). Le Jihad est une injonction si importante pour les musulmans, qu’il est mentionné en pas moins de 36 occasions dans le Saint Coran.
Le djihad, tel qu’il apparait à la lecture du Saint Coran, dénote trois types de combats :
1) Le combat contre soi (nafs). 2) Le combat contre le mal sous toutes ses formes. 3) Le combat armé contre l’ennemi visible.
Nous pouvons différencier entre les trois types de djihad en les appelants respectivement djihad-i-Akbar (le djihad suprême), djihad-i-Kabîr (le grand djihad) et djihad-i-Saghir (le petit djihad). Le Saint Prophète de l’Islam (pssl) considérait que le djihad-i-Akbar est le combat suprême, le plus noble et il a dit, au retour de ses troupes de la campagne de Taboûk. Le djihad-i-Akbar, c’est le combat inlassable contre soi, contre ses mauvaises tendances et inclinations. Il ne s’agit donc pas d’un combat de l’état, mais d’une lutte propre à l’individu contre ses bas instincts, tels l’infidélité, l’adultère, le mensonge, la malhonnêteté et le matérialisme.
L’état a néanmoins l’obligation d’aider le citoyen dans ce combat, en créant les conditions propices à la purification interne de ce dernier. Il est du devoir de l’état de débarrasser l’environnement social de tout obstacle pouvant entraver le cheminement de l’individu vers la pureté intérieur (vente de boissons alcoolisées, de drogues, pratique de la débauche et du jeu de hasard. Le Saint Prophète (pssl) a dit : la pureté est la moitié la foi.
« N’obéis donc pas aux mécréants, mais engage contre eux une grande lutte au moyen du Coran. » (25: 53).
Dans ce verset, il est ordonné au Saint Prophète (pssl) de lutter avec la plus puissante des armes, celle de la parole d’Allah, et ceci démontré le véritable objectif du djihad-i-Kabîr. C’est un combat noble, qui consiste à expliquer la beauté des enseignements du Saint Coran et à inviter les gens vers l’Islam. Au niveau de l’individu, c’est un combat qui ne peut être engagé avec succès que lorsque le djihad-i-Akbar (combat contre soi) ait été accompli.
Incidemment et contrairement à une croyance très répandue parmi les non musulmans, il (pssl) n’a jamais demandé au croyants de recourir aux armes pour la propagation de l’Islam. L’Islam est riche en arguments convaincants et ce serait le diminuer que de penser qu’il a besoin d’être propagé par la force et la coercition. D’ailleurs le coran est lui-même garant de la liberté de culte.
« Il ne doit pas y avoir de contrainte en religion » (2: 257).
Le djihad-i-Saghir, c’est le djihad mineur, et il concerne principalement l’état. Allah dit dans le Saint Coran : La permission (de se battre) est accordée à ceux contre qui la guerre est faite, parce qu’ils ont été injustement traité et Allah a assurément le pouvoir de les aider (22: 40).
Il y a consensus parmi les exégètes que le verset 40 est le premier verset dans lequel la permission fut donnée aux musulmans d’avoir recours aux armes pour leur défense. Le verset 40 dicte le principe selon lequel une guerre défensive peut être engagée, et c’est ce principe qui conduisit une poignée de musulmans mal équipés à entrer dans un conflit contre une armée de mecquois bien organisée: parce qu’ils ont été injustement traités et agressés.
A mon humble avis, seuls seraient valables, de nos jours, les djihads des peuples de la Palestine, la Syrie, L’égypt., etc. etc., parce qu’ils ont été chassés et persécutes. L’agression de l’Irak contre l’Iran avait-elle un but défensif contre l’oppresseur ? Avec les dictateurs de ce monde, il ne peut y avoir d’autre dialogue que celui des armes. Encore, faut-il, dans une configuration islamique, que la permission de s’engager dans une guerre sainte soit donné par l’autorité suprême, qui ne peut être autre que le calife d’Allah avec une instruction et direction divine. Pouvait-on imaginer, à l’apogée de l’Islam, le déclenchement d’un djihad armé sans la permission du prophète (pssl) ou de celle de ses califes ?
Force est d’admettre que le monde Islamique ne peut fonctionner qu’à demi sans un calife divinement guidé. Sois la communauté (l’Oummah) est dirigé par un calife d’Allah, qui prend les décisions que lui imposent les exigences de l’heure, soit bon nombre de choses, entre autres les conflits armés, sont simplement interdites en son absence. Il y a là matière à réflexion pour ceux qui veulent bien réfléchir. Ameen. |