بسم الله الرحمن الرحيم
Sermon du Vendredi
HADHRAT AMIR’UL MUMINEEN MUHYI-UD-DIN
Munir Ahmad Azim
06 Décembre 2013 ~ (02 Safar 1435 Après l’Hégire)
(Un Résumé du Sermon)
Après avoir salué tous ses disciples (et tous les musulmans) du monde entier – en mentionnant les iles avoisinants, et les pays tels que l’Inde, le Kerala, Trinidad et Tobago etc. – le Muhyi-ud-Din a commencé le sermon avec le Tashahhud, le Ta’uz, la Sourate Al Fatiha, et avant de venir sur le sujet principal de son sermon, le Khalifatullah Hazrat Munir Ahmad Azim (atba) a parlé sur:
(1) La mort de M. Nelson Mandela:
L’homme par son essence, appartient au règne animal dont il partage certains traits de caractère commun. Cependant il se distingue de l’animal par une série innombrable de différences qui lui assurent la primauté et le rendent sans égal.
La différence essentielle de l’homme avec le monde animal, qui fait le principe même de son humanité et donne source à ce que l’on appelle la civilisation et la culture vient de sa vision du monde et de ses tendances qu’il est doté de la pensée et de diverses dispositions.
Tandis que le monde animal jouit de la faculté de percevoir, de ressentir ce qui l’entoure et d’accéder par là à ses desseins et désir, l’être humain, comme les autres animaux a aussi des envies et des désirs, et il utilise sa connaissance pour les satisfaire. L’homme possède le privilège d’étendre ses perceptions et ses connaissances au-delà des objectifs matériels pour l’appliquer à l’étendue de ses idées et de ses aspirations.
Le monde n’est perçu par l’animal qu’au moyen de ses sens, l’information qu’il en tire n’est que superficielle et subjectif, car il ne peut pénétrer dans les rapports internes des choses et tous les renseignements qu’il tire sont partiels et subjectifs et ne pourront être généralisés à d’autres faits ; sa connaissance reste localisées dans le présent immédiat, indépendante du passé ou de l’avenir. C’est-à-dire que cette information ne dépasse pas les limites de l’espace vital et du milieu naturel de l’animal qui n’a ni conscience de sa propre histoire, ni de celle de l’univers et ne se préoccupe pas de son avenir. Il est en sorte emprisonné par la qualité de sa connaissance et s’il arrive à s’échapper hors des limites qu’elle lui crée et qui le cloisonnent, ce n’est pas consciemment ni volontairement, mais plutôt par une obligation inconsciente naturelle et instinctive, le niveau des désirs et des envies est comme le champ de sa connaissance du monde limite et ses désirs sont matériels d’accord et sont réduits aux actes tels que manger, boire, dormir, jouer, se nicher, s’accoupler. Pour l’animal les valeurs spirituelles et morales n’ont aucun sens. L’égocentrisme de l’animal fait qu’il ne s’occupe que de lui-même, tout au plus de son couple, de ses petits et de son milieu naturel.
Quant à l’homme, que nous considérions du point de vue de ses informations, de ses conceptions, de ses connaissances aussi bien que du point de vue de ses aspirations et de ses idéaux, a un horizon beaucoup plus étendu et plus vaste.
L’information de l’homme et sa connaissance qu’il en tire dépasse l’apparence des phénomènes, il cherche à pénétrer le fond des choses, d’atteindre leur essence pour ensuite établir les liens de dépendance et de causalité et y trouver les lois qui les régissent.
Sa connaissance n’est pas limitée comme celle de l’animal au milieu dont il dépend, ni au moment présent. Elle s’étend au delà de l’espace et du temps jusqu’à atteindre des objectifs d’une dimension autre telle que la connaissance de l’histoire de l’homme, celle de la terre comme celle de l’univers et de sa création. Par ce moyen l’homme accède à une certaine suprématie qui l’aide à prévoir le degré d’immensité de l’infini eternel, il lui donne les moyens par la découverte des lois fondamentales régissant le monde, s’imposer à la nature.
L’idéalisme de l’homme l’élève à un certain perfectionnisme dans la recherche de la valeur absolue et les principes qu’il édifie sont universels concernant l’humanité entière et il va même jusqu’à faire abnégation de sa propre personne au bénéfice des autres, tous les soucis et les besoins de l’humanité lui sont chers. Cet aspect de l’homme engendre l’évolution du genre humain en ce que l’on appelle la civilisation.
La connaissance de l’homme s’est accrue et s’est perfectionnée au cours des siècles, se soumettant à diverses règles et lois suivant une logique particulière connue sous le nom de ‘science’. La science est le résultat ordonné du travail collectif de l’homme, composée de l’ensemble des réflexions et méditations sur le monde et son origine. Par sa foi et son attachement à ses convictions, l’homme évolue dans sa démarche, jusqu’au sublime. Il médite sur les idées propagées par certaines philosophies ou révélées par les envoyés de Dieu : les prophètes, stade où l’homme atteint le point ultime de la spiritualité et de la sublimation qu’Allah veut lui faire atteindre. Ainsi, lorsque l’homme donne le maximum de lui-même dans cette cause, la cause d’Allah et croit sincèrement, il atteint ainsi un stage que nous appelons : la foi (Iman). Il acquiert l’Iman.
On en conclue donc que le critère de l’humanité est la science et la foi, privilège de l’homme sur l’animal. C’est cette grande distinction qui différencie l’homme des animaux car ces derniers sont guidés par leurs instincts primitifs présents alors que l’homme a la capacité de réfléchir sur son passé, vivre son présent ainsi que de changer son avenir et le faire devenir meilleur.
L’homme est une espèce vivant de même que tous les autres êtres vivants, mais il est classé supérieure et cette supériorité est grande car l’homme est un être social, avec l’intelligence, avec les moyens d’apprendre et enseigner aux autres et la capacité d’utiliser ses connaissances pour le progrès de son environnement naturel, ainsi que l’univers dans son ensemble, et il peut le faire s’il cherche l’aide d’Allah, afin qu’il puisse aller plus loin dans la recherche du matériel et la connaissance spirituelle. L’homme est un être qui apprécie la beauté des choses, il est conscient qu’il a besoin d’être social et de parler avec d’autres comme lui-même et les aider à chaque fois que ces gens ont besoin de lui, et même s’ils ne cherchent pas à son aide. Non sollicité, il va de l’avant étendre son aide. L’homme aussi aime la justice, et il aime créer des choses qui seront utiles pour lui dans sa vie quotidienne. Il a aussi la capacité de lire et écrire et d’être responsable. Il est aussi un être spirituel qui est constamment à la recherche de l’éternel (les bienfaits de l’au-delà), de l’absolu, l’infini, et il a soif d’atteindre l’idéal en toutes choses et aussi et surtout d’atteindre à son Créateur, l’Être qui lui a équipé de toutes les nécessités, afin qu’il puisse vivre sa vie sur terre dans le bon sens.
C’est évident que toutes ces qualifications auxquelles on pourrait en ajouter d’autres définissent la particularité de l’homme qui, en fait, est un animal détermine par le privilège et la foi.
La faculté de l’homme de percevoir les choses d’après les instructions de son Créateur, de reconnaître ce Créateur et de Lui être fidèle lui donne un degré supérieur sur les autres animaux qui eux, n’ont pas ce pouvoir, cette connaissance qui est renforcé par la volonté divine. Et il ne faut pas aussi oublier que l’homme quoiqu’il est crée d’eau et d’argile, il demeure néanmoins l’essence du souffle de Dieu, et cela est représenté par la conscience qui émane de lui, l’âme qui est là en lui pour un temps afin qu’il puisse sortir de l’état animal vers l’état moral et spirituel. Ce qui lui fera devenir humain dans le vrai sens du mot, humain et serviteur reconnaissant de Dieu.
Faute de temps, Incha-Allah, je continuerai sur le même sujet de mon sermon Vendredi prochain. Qu’Allah nous donne encore plus de connaissance pour comprendre Sa création et de reconnaître les bienfaits qu’Il nous a donnés quand Il nous a fait naître humain et de Son essence, et de ce fait, nous a montré le chemin comment sortir de l’état primitif, animal pour parvenir au degré le plus haut de la spiritualité. Incha-Allah, Ameen. |
|