Text Box: بسم الله الرحمن الرحيم

Sermon du Vendredi

HADHRAT AMIR’UL MUMINEEN MUHYI-UD-DIN

Munir Ahmad Azim
26 Juillet 2013 ~
(17 Ramadan 1434 de l’Hégire)

(Un Résumé du Sermon)

Après avoir salué tous ses disciples (et tous les musulmans) du monde entier – en mentionnant les iles avoisinants, et les pays tels que l’Inde, le Kerala, Trinidad et Tobago etc. – le Muhyi-ud-Din a commencé le sermon avec le Tashahhud, le Ta’uz, la Sourate Al Fatiha, et a ensuite dit :

وَ اَقِیۡمُوا الصَّلٰوۃَ وَ اٰتُوا الزَّکٰوۃَ
Wa ‘aqiimus-Salaata wa ‘aatuz-Zakaata

« Et accomplissez la prière quotidienne (Salât) avec fermeté et donnez la Zakât (l’aumône) régulièrement. » (2: 44)

De nos jours beaucoup des gens ne sont pas bien informés sur cet aspect important de l’Islam et la Zakât est le 3ème pilier de l’Islam. Selon la loi islamique (Chariah), la Zakât est l’aumône obligatoire (Farz) sur tous les musulmans qui ont les moyens et ceci une fois tous les ans. Il fait partie des 5 piliers de l’Islam. Si quelqu’un refuse d’accepter son caractère obligatoire, il devient un incroyant. Et celui qui ne l’acquitte pas correctement devient un grand pécheur. Nombreux sont les citations du Saint Coran où Allah Le Très Haut nous rappelle ce devoir et sa nécessité. 

Il est si important que le premier calife de l’Islam, Hazrat Abu Bakr Siddiq (ra) en son temps de règne, avait déclaré infidèles ceux qui n’acceptent pas et/ou qui ne s’acquitte pas de la Zakât et il leur a même déclaré la guerre. Il a été instauré en Islam pour combattre la pauvreté et l’éliminer. En ce sens que, si les riches et les plus fortunés donnaient correctement une partie de leur richesse et fortune annuellement aux plus pauvres, ces derniers verraient leur niveau de vie haussé, ainsi la richesse des gens serait équilibrée dans les diverses tranches de la population. Le principe est d’offrir chaque année une quarantième de sa fortune, c’est-à-dire, 2,5% annuellement. Le régime de l’Islam ne prévoit pas la misère dans la société grâce à la Zakât. Citons quelques versets du Saint Coran faisant ressortir l’importance de la Zakât :

« Vous n’atteindriez la (vraie) piété que si vous faites largesses de ce que vous chérissez. Tout ce dont vous faites largesses, Allah le sait certainement bien. » (3: 93)

« Ne peupleront les mosquées d’Allah que ceux qui croient en Allah et au Jour dernier, accomplissent la Salât, acquittent la Zakât et ne craignent qu’Allah. Il se peut que ceux-là soient du nombre des bien-guidés. » (9: 18).

« Prélève de leurs biens une Sadaqa par laquelle tu les purifies et les bénis, et prie pour eux. Ta prière est une quiétude pour eux. Et Allah est Audient et Omniscient. » (9: 103)

« Et ceux qui s’acquittent de la Zakât » (23: 5).

Allah Le Très Haut a annoncé une punition sévère pour ceux qui ne s’acquitte pas de leur Zakât, alors qu’il leur est devenu nécessaire de la payer. Il nous prévient en ces termes :

« ... A ceux qui amassement avidement l’or et l’argent et ne les dépensent pas dans le sentier d’Allah, annonce un châtiment douloureux, le jour où (ces trésors) seront portés à l’incandescence dans le feu de l’Enfer et qu’ils en seront cautérisés, front, flancs et dos : voici ce que vous avez amassé pour vous-mêmes. Goûtez de ce que vous thésaurisiez. » (9 : 34-35)

Après ces quelques versets du Saint Coran, voyons un peu quelques citations de Hadiths sur la nécessité de la Zakât : 

Le Saint Prophète (pssl) a prévenu qu’il y aura certes des punitions lorsque la Zakât n’est pas acquitté alors qu’il est devenu nécessaire de la payer. Selon un Hadith (Ibn Majah), la personne qui n’aura pas acquitté la Zakât, sa richesse deviendra (en enfer) un gros serpent qui enveloppera son cou. Selon un autre Hadith (Bukhari), le Saint Prophète (pssl) a ajouté que le serpent rentrera dans le corps de la personne par sa bouche et lui dira : « Je suis ta fortune ! »

Selon un Hadith (Tirmidhi), ceux qui n’auront pas acquitté la Zakât sur leurs bijoux, ces derniers deviendront des bracelets en feu. Le Prophète (pssl) a précisé (Hadith Bukhari) qu’Allah a ordonné la Zakât pour purifier les fortunes des gens et plus ils donneront correctement et régulièrement la Zakât, plus ils auront des bénédictions et verrons leurs richesses s’agrandir.

Voyons un peu maintenant, les différentes règles qui régissent la Zakât, et avant tout il nous faut comprendre un certain nombre d’éléments : La Zakât est obligatoire sur toute personne possédant des biens à partir d’un seuil fixé appelé « Nisâb ». Ceux dont les richesses ou fortune atteignent ou dépassent un tel seuil sont appelés « Mâliké Nisâb » ou « Swâhibé Nisâb » et sont assujettis à la Zakât. Ceux qui ne possèdent pas un tel seuil de richesse, c’est-à-dire, qui ne sont pas « Mâliké Nisâb », ne sont pas assujettis à la Zakât.

Le « Nisâb » est fixé à une valeur d’approximativement 87,5 grammes d’or ou approximativement 612,5 grammes d’argent. La Zakât est obligatoire annuellement, c’est-à-dire, une fois par an. Le principe est d’offrir aux plus démunis (ceux qui ne sont pas « Mâliké Nisâb »), une quarantième de cette fortune, c’est-à-dire, 2,5%.

Si une personne possède moins que 87,48 grammes d’or ou moins que 612,36 grammes d’argent, mais en ajoutant les deux quantités, obtient une somme plus ou égal à la valeur de 87,48 grammes d’or ou 612,36 grammes d’argent, le « Nisâb » est atteint, la Zakât s’applique, c’est-à-dire devient obligatoire.
 
La Zakât ne s’applique pas sur les effets suivants quelques soient leur valeurs :

1. Les effets de première nécessité, ceux dont nous nous servons, tels que vêtement, lits et draps, meubles, ordinateurs, électroménagers, ustensiles de cuisine, les voitures, motocyclettes et autres moyens de transport que nous possédons.
2. Les outils nécessaires à la pratique de son métier ou qui servent comme gagne-pain, tels qu’un taxi, etc.
3. Les terrains, maisons, diamants et pierres précieuses, à condition de ne pas faire du business avec. Par exemple, si l’on loue une maison, et les rentes de cette location dépassent le « Nisâb », la Zakât s’applique.
 
Si une personne possède une somme d’argent sur laquelle est applicable la Zakât, mais arrive à perdre cet argent ou une partie avant une année révolue, de sorte que la somme n’est plus « Nisâb », la Zakât ne s’applique pas.

Si une personne possède une somme d’argent sur laquelle est applicable la Zakât, mais le fait de s’acquitter la Zakât amènerait la somme à une valeur moins que le « Nisâb », la Zakât ne s’applique pas.

Si une personne possède une somme d’argent sur laquelle est applicable la Zakât, mais il l’a donné en crédit (offert en prêt). S’il est sûr que cet argent lui reviendra dans l’année, la Zakât s’applique, mais s’il n’est pas certain que la somme lui revienne dans l’année, la Zakât ne s’applique pas.

Si une personne possède de l’or ou de l’argent (métal) pour son commerce ou pour les besoins de sa femme, la Zakât s’applique.

En ce qui concerne l’or et l’argent (métal),  les montants de la Zakât doivent être calculés selon les valeurs actuelles. Par exemple, si une personne avait acheté la valeur de 87,48 grammes d’or (ou plus) pour la somme de Rs.10,000 avant de payer la Zakât, mais la valeur actuelle est devenu Rs.20,000, la Zakât s’appliquera à la valeur de Rs.20,000.

Si une personne possède des bijoux de valeur « Nisâb », mais n’a pas d’argent pour payer la Zakât, il devra vendre une partie des bijoux pour s’acquitter de la Zakât.

Si une personne a de l’argent en banque ou a amassé de l’argent pour son bien, ou par exemple pour le mariage de ses enfants, ou pour aller accomplir le Hadj, ou pour bâtir sa maison ou n’importe quelle autre nécessité personnelle. Si cet argent est « Nisâb » et a été accumulé sur une durée de un an, la Zakât s’applique.

Une dame qui possède des bijoux de valeur « Nisâb » et que son mari s’acquitte de la Zakât à sa place, ceci est valable et correcte, mais dans le cas où son mari ne le fait pas, cette dame devra alors le faire.

On n’a pas le droit de donner de la Zakât à sa propre conjointe/conjoint, ni à sa maman, son papa, grands parents paternels et maternels. On n’a pas le droit non plus de donner de la Zakât à ses enfants et petits enfants. Parce que ces gens de parentés directes sont en temps normal déjà sous votre responsabilité et devoirs selon l’Islam. Cependant, si vous avez un fils pauvre, il vous est permis de donner la Zakât à sa femme (votre belle-fille) ou si vous avez une fille pauvre, il vous est permis de donner la Zakât à son mari  (votre gendre). Aussi, on peut donner la Zakât à son « beau-père » c’est-à-dire la personne qui a épousé sa maman ou à sa « belle-mère » c’est-à-dire, la personne qui a épousé son papa (en d’autres mots, en deuxième noce).

Si un voyageur devient tout à coup pauvre durant son voyage, il est permis de lui donner de la Zakât lors de ce voyage, malgré que cette personne possède de l’argent (richesse) dans sa maison au loin sur le lieu de sa résidence. 
 
Il n’est pas permis de donner la Zakât à des pauvres Non-Musulmans ou qui se sont détournés à l’Islam, c’est-à-dire que cette aumône ne sera pas considéré comme Zakât et n’aura pas ses récompenses.

J’espère sincèrement que ces éclaircissements vous seront bénéfiques dans l’accomplissement de cet acte obligatoire et ce grand Ibaadah qu’est la Zakât. Incha-Allah, Amîne.