بسم الله الرحمن الرحيم
Sermon du Vendredi
HADHRAT AMIR’UL MUMINEEN MUHYI-UD-DIN
Munir Ahmad Azim
03 Janvier 2014 ~ (30 Safar 1435 Après l’Hégire)
(Un Résumé du Sermon)
Après avoir salué tous ses disciples (et tous les musulmans) du monde entier – en mentionnant les iles avoisinants, et les pays tels que l’Inde, le Kerala, Trinidad et Tobago etc. – avec la Salutation de paix en Islam et leur souhaité une Bonne Année 2014 avec des prières, et après avoir parlé de quelques évènements qui se passera cette année, le Muhyi-ud-Din a commencé le sermon avec le Tashahhud, le Ta’uz, la Sourate Al Fatiha, et a ensuite dit :
Le devoir fait de l’homme un être responsable, et la foi le retire de l’aveuglement spirituel. Si l’homme est attaché à la doctrine, une croyance et une foi qui le mène certes vers son but réel : Dieu le Tout-Puissant, alors son devoir est clair; mais si cette doctrine ou cette idéologie ne lui a pas fixé des devoirs ou que cette doctrine ou idéologie est autre que confiance, croyance et foi en un Créateur Tout-Puissant et sans partenaire, alors il passera sa vie dans l’incertitude et la perplexité, ballotté de tout côté et, en fin de compte, il sera un être inégal et divisé.
De ce fait la croyance religieuse est capable de transformer l’homme en véritable croyant, qui domine son égoïsme au profit de sa foi et de son idéologie; seul la foi est capable de créer en lui cette ‘dévotion’ et ‘soumission’, de telle sorte que l’homme ne ressente aucune hésitation devant les problèmes les plus infimes que lui propose son système idéologique. Conjointement, l’objet de sa croyance doit prendre à ses yeux l’aspect d’une chose aimable et précieuse afin qu’à la limite, sa vie sans cet objet devienne vide, absurde et insensée et qu’il le protège avec enthousiasme.
Certes, le principe de la nécessité d’un rattachement à une doctrine ou une idéologie ne fait aucun doute, surtout pour le croyant musulman qui est prié de se plier aux exigences de la religion et de la soumission à un Dieu Unique. En d’autres mots, le croyant musulman doit se plier à l’Islam et il a des devoirs à accomplir.
Les tendances religieuses incitent l’homme à se débattre contre ses tendances naturelles et individuelles et parfois même, à sacrifier son orgueil et son existence pour sa foi. Cela n’est possible que si l’idéal de l’homme prend l’aspect de la sainteté et impose une souveraineté absolue sur son être. Le pouvoir de la religion, et spécialement celui de l’Islam est seul capable de sanctifier les idées et d’imposer à l’homme – surtout le croyant musulman – son jugement impérieux et tout puissant.
Il arrive parfois que des individus, non pas pour un idéal ou une croyance religieuse, mais par rancune, vengeance, sous l’impulsion de complexes psychologiques ou par réaction à des pressions et des injustices, se dévouent sacrifiant ainsi leurs biens, leur bonheur, et même leur vie; de tels cas on en voit aux quatre coins de la terre. Mais la différence entre un acte guidé par l’inspiration de la foi et ce genre d’acte est que dans le premier cas la foi guide l’acte à se réaliser par conviction profonde en plein accord avec celui qui l’accomplit, dans le second il s’exécute en réaction à l’effet de plusieurs forces contraignantes. Si l’homme ne percevait le monde qu’au moyen de ses sens, ses connaissances ne seraient qu’empiriques ; matérielles et contraires à tout idéalisme humain et social.
Ce qui résulte de la conception tangible du monde est l’égoïsme et non l’idéalisme. Si cet idéalisme n’est pas fondé sur une conception du monde dont le produit est l’idée elle-même, il ne dépassera point les limites de l’imaginaire et de l’utopique. Dans ce cas, l’homme devrait construire un univers séparé des réalités existantes en lui et en son imagination, et s’en contenter. Mais si l’idéalisme est issu d’une croyance religieuse, il s’appuie sur une conception du monde dont la conséquence logique est la poursuite des idées et des aspirations sociales. La foi religieuse est une union amicale entre l’homme et l’univers, ou en d’autres termes, c’est une sorte d’harmonie entre l’homme et les aspirations générales du monde. Et la foi ferme en un Dieu Tout-Puissant qui contrôle et l’homme et l’univers donne à l’être humain la capacité d’être en accord avec sa propre essence, qui est l’essence divine, le souffle divin en un corps temporel. Quant à la croyance et l’aspiration non-religieuses elles sont une certaine rupture avec l’univers et le Créateur et elles sont fondées sur la construction d’un univers imaginaire en soi-même qui n’est nullement protégé par le monde extérieur.
La foi religieuse en générale ne prescrit pas seulement une série de devoirs à l’encontre des incitations naturelles de l’homme, mais elle propose aussi un nouveau visage de l’univers. Elle propose dans la structure de l’univers, les éléments complémentaires aux informations palpables et perceptibles ; elle transforme cet univers rigide, froid, mécanique et matériel en un univers plein de vie, de sens et de conscience. La foi religieuse transfigure l’acception et l’attitude de l’homme face à l’univers et à la création. L’Islam propose une telle transformation de l’homme qui l’aide à s’unir avec son environnent, l’univers et le Créateur de cet univers.
Il y a dans la nature profonde de toute personne humaine, une sorte de tendance innée qui la pousse vers les réalités sacrées et les vérités dignes d’adoration, mais malheureusement pas tous les humains qui retrouvent le vrai chemin qui les amènera vers le but de la création de l’homme : Le culte d’un Dieu Unique et Tout Puissant. Comparé à d’autres religions, l’Islam offre à l’être humain les façons manifestes qui le fera digne de l’adoration de ce Créateur qui lui a créer en parfait harmonie, et avec la nature, car l’homme est d’eau et de terre, mais aussi avec le divin, car l’âme de l’homme est connecté avec un Dieu superpuissant. Certes, sans le contrôle de ce Dieu Tout-Puissant sur lui, alors l’homme est voué à un égarement évident.
L’homme est aussi motivé par ce qui l’entoure ; le besoin de faire de son mieux pour réussir dans ses devoirs qu’il acquit sur terre, alors il le fait non seulement pour survivre dans le monde temporaire, mais aussi d’accéder plus vite au plaisir de son Créateur. Plus il accomplit ses devoirs mondaines et spirituelles comme il faut, plus il récoltera le plaisir de Dieu et en même temps il se sentira satisfait avec lui-même car à ce moment là une tranquillité descend sur son cœur pour le réconforter et lui donner encore plus de motivations pour mieux faire afin d’être un être humain et un être spirituel comblé.
Ces motivations existent en nous ; il faut donc les élever, et ensuite, les développer, les utiliser correctement. Très souvent l’homme désespéré abandonne le parcours spirituel, fatigué du temps qu’il prend pour que les récompenses divines deviennent tangibles ou visibles. Les gens pourraient dévier facilement du droit chemin avec ce désespoir qui le surprend et qui cause des torts inimaginables. C’est ainsi que s’expliquent l’idolâtrie, et l’adoration des hommes, de la nature etc., car voyant que le droit chemin est semé d’embûches, ils (les gens) se convergent vers l’adoration des faux dieux que les autres font en apercevant que ces derniers sont mieux lotis qu’eux et jouissent d’une vie « meilleur ».
Pour les psychologues ou théologiens l’homme ne peut vivre sans adoration et sans vénération ; à supposer qu’il ne reconnaisse et n’adore point un Dieu unique, il choisira toute autre chose à titre de vérité supérieure et l’adorera en tant qu’objet de sa foi. D’après eux, il n’y a personne qui n’ait besoin d’une religion, ne souhaite avoir un certain domaine pour s’orienter et ne désire un objet auquel se fixer. Il est fort possible que l’homme soit inconscient de la religiosité de ses croyances et les considère comme extérieures à la religion ; il peut même croire qu’il n’a aucune religion. Il peut être persuadé que le sens de son attachement à des fins apparemment laïques, comme la puissance, l’argent, la jouissance et la réussite, n’est que la marque de son intérêt aux affaires pratiques et favorables à ses profits. Il ne s’agit pas de savoir si l’homme a une religion ou non, mais il s’agit de savoir quelle est sa « religion ».
Or, comme il est nécessaire à l’homme d’avoir un idéal et une foi et que, d’une part, la foi religieuse est la seule foi pouvant l’influencer vraiment et d’autre part l’homme, de par sa nature, est sans cesse à la recherche de quelque chose qui devienne l’objet de son adoration et de sa vénération ; l’unique voie est donc de renforcer la foi religieuse.
Le Glorieux Coran est le premier livre qui a premièrement considéré la foi religieuse, comme quelque chose en harmonie avec le système de la création.
« Désirent-ils une autre religion que celle d'Allah, alors que se soumet à Lui, bon gré, mal gré, tout ce qui existe dans les cieux et sur terre, et que c'est vers Lui qu'ils seront ramenés? » (3 : 84)
Deuxième, le Coran présente la foi religieuse comme faisant partie intégrante de la nature des hommes :
« Dirige tout ton être vers la religion exclusivement (pour Allah), selon la conception originelle qu’Allah a données aux hommes! Nulle modification à la création d’Allah! C’est la religion immuable mais la plupart des hommes ne savent point. » (30: 31)
La foi religieuse a des bienfaits innombrables, aussi bien au point de vue de l’allégresse et de l’épanouissement qu’au point de vue de l’amélioration des relations sociales et également de la diminution et de la suppression des ennuis nécessaires à l’édification de ce monde.
La foi religieuse représente le capital précieux de la vie et c’est un tel bien spirituel qui donne vigueur à l’homme, le complémentant dans l’univers divin. Sans sa croyance et la doctrine islamique, l’homme ne se verra pas transformer en un être complet, et ses devoirs aussi seront vides de sens, vide d’intérêt. Tel un robot, il survivra le monde, peut-être en ce créant de faux dieux en quoi mettre ses espoirs et sa foi, ou il survivra le monde en tant qu’athéiste, qui ne croit qu’en des faits que sa logique lui indique, sans toutefois avoir une foi quelconque en quelque chose ou même quelqu’un.
Un exemple vraiment extraordinaire de l’adoration exclusif d’Allah est cité par le Coran dans l’exemple du prophète Abraham, qui s’est fait un devoir d’aller à la recherche de la vérité après avoir témoigné de l’adoration de faux dieux par son père et son peuple. Il a lutté contre les conceptions les plus ignobles pour se soumettre à un Créateur Unique et Tout-Puissant qui est à l’origine de la création de l’homme et de l’univers. Il a déclaré avec foi :
« Je tourne mon visage exclusivement vers Celui qui a créé (à partir du néant) les cieux et la terre; et je ne suis point de ceux qui Lui donnent des associés. » (6 : 80)
Devenons des petits Ibrahim, et Mohammad, qui ont contre vents et marrées lutté contre les passions animales pour se transformer en humains adorateurs du Créateur de l’Univers, sans associer quoique ce soit avec Lui dans Son culte. Le prophète Mohammad (pssl) vint pour revivre le culte de Dieu comme pratiquer par son patriarche Abraham (as) et les autres prophètes qui lui ont précédés. Les réformateurs de l’Islam ont maintenant le devoir de suivre sur ses traces pour raviver cette Islam que ces Élus de Dieu exceptionnels ont démontré et enseigné.
Alors devenons des êtres humains comme guidés par le Coran pour nous parfaire en ce monde pour l’autre monde, et en fin de compte, celui qui fait encore plus d’efforts se verra offert Dieu Lui-même comme récompense. C’est ce but que le vrai croyant, amoureux de Dieu se fixe car il réalise que son but est certes Dieu lui-même et que ce monde est voué à une destruction tandis que son âme, armée de la foi islamique et spirituellement dynamique sera préservé dans la miséricorde divine du début à la fin des temps. Incha-Allah, Amine. |