بسم الله الرحمن الرحيم

Au Nom d’Allah, Le Gracieux, Le Miséricordieux

 

SERMON DE VENDREDI

 

DANS L’EST DE MAURICE


HAZRAT AMIR’UL MOMENEEN MUHYI-UD-DIN

MUNIR AHMAD AZIM

 

(Un Résumé du Sermon)


1er Mai 2009

 

Après le Salam, le Khalifatullah a commencé le sermon avec le Tashahhud, le Ta’uz, la Sourate Al Fatiha et a lu ces versets du Coran (Chapitre 28 Al-Qasâs Versets 6 - 7), puis il a dit:

 

 


« Mais Nous voulions favoriser ceux qui avaient été faibles sur terre et en faire des dirigeants et en faire les héritiers, et les établir puissamment sur terre... » (28: 6-7)


Aujourd’hui c’est le premier Sermon du Vendredi du mois
Jamadal Awwal et aussi celui du mois de Mai et c’est un jour férié à Maurice, et aussi dans de nombreux pays dans le monde, aujourd’hui c’est la fête du Travail, un jour pour les travailleurs où ils ont l’occasion d’avoir un aperçu de leurs droits. Allah et Son Messager (Que la paix soit sur lui) ont aussi enseigné aux hommes leurs droits dans ce monde. Chaque travailleur, chaque communauté, chaque peuple a chacun apporté sa contribution dans le développement de son pays. Chaque travailleur, quelle que soit sa qualification, son intelligence, sa compétence, la qualité de son travail, chacun d’eux a contribué à la prospérité de leurs pays. Il ne s’agit pas seulement d’un groupe de personnes ou d’une communauté qui contribuent au développement d’un pays. Chaque citoyen, de ce monde qui appartient à Allah, a son droit et sa liberté d’expression. Personne n’est supérieur aux autres aux yeux d’Allah. C’est pourquoi vous voyez que dans l’Islam, lorsque vous vous mettez debout pour prier, il vous faut vous tenir près l’un de l’autre, épaule contre épaule. Il n’y a pas de place réservée dans la mosquée soit pour un ministre ou un roi ou un charognard etc.


La fête du travail devrait être seulement pour les travailleurs afin qu’ils puissent faire une analyse de la contribution qu’ils ont apportée au pays et c’est aussi un jour de réflexion pour découvrir les abus qu’il y a, dans chaque secteur de différentes industries. C’est aussi une façon d’améliorer tout ce qui ne fonctionne pas correctement et c’est un moyen d’aider les travailleurs de la classe inférieure à joindre les deux bouts si on peut le dire. C’est aussi une occasion de trouver des solutions pour prévenir l’exploitation des travailleurs (en particulier les pauvres, les faibles d’esprit, les jeunes filles
et les femmes) en vertu de laquelle ils reçoivent des salaires moins élevés que la classe des employeurs qui font des millions de roupies de profit sur chacune de leur tête. Par ailleurs, ces employeurs, n’hésitent pas d’exploiter ces personnes faibles dans leur travail, et ne leur paient pas leur dû. Pour se protéger et protéger leurs profits des paiements de l’impôt, ils déclarent enfin faillite.


Il y a des gens qui parlent beaucoup, et ont la prétention d’être de grands défenseurs du droit des travailleurs, mais sont en fait à piétiner sous leurs pieds, ces travailleurs. Dans ce pays, ceux qui gagnent beaucoup d’argent, il ne cesse de gagner encore et encore d’argent, mais ceux qui sont pauvres, les faibles d’esprit de parmi les travailleurs, ils sont ceux qui doivent tout le temps passer par toutes sortes de difficultés et de problèmes. Ainsi, ils restent endettés tous les temps.


Les hommes politiques, en particulier à l’île Maurice ont fait le premier du mois de Mai devenir le moyen de faire leur sale politique. Ils donnent des bus gratuitement et les font disponible aux gens, pour tromper les travailleurs et les citoyens du pays. C’est un moyen pour eux de faire oublier à ces citoyens, les fraudes, la corruption et la misère noire qui existent dans le pays. L’Islam condamne ce genre d’hypocrisie et de malhonnêteté. Les travailleurs ne sont pas à analyser et à réaliser que ces politiciens emportent peu à peu leur dignité. Ces politiciens sont toujours à
dénigrer les autres, et à s’attribuer tel ou tel succès. Ensuite, dans l’ensemble de ces auto-attributions de la réussite, où est la contribution des travailleurs? Le premier de Mai a cessé d’être la fête du Travail, mais c’est devenu plutôt Le Jour des Politiciens ! Chacun de ces politiciens sont à dire avec arrogance que c’est lui qui a amené telle ou telle personne dans son assemblée. Ils sont les mêmes personnes qui n’hésitent pas à marcher sur le corps des travailleurs pour obtenir des honneurs et ils se servent des travailleurs afin de remplir leurs poches d’argent pour eux et pour leurs enfants, génération après génération.


Il y avait ceux qui ne possédaient pas grand chose, mais quand ils ont été élus et arrivés au pouvoir, ils sont devenus propriétaires de beaucoup de biens. Il est regrettable de voir le journal à la télévision se concentrer sur les hommes politiques et certaines sectes de telle ou telle communautés religieuses. Ces chefs religieux se servent des conférences de presse pour dire aux gens de leur propre religion, à agir comme les partisans d’une telle partie politique et de venir dans telle ou telle assemblée le premier Mai. Ce sont les hommes politiques qui dégradent l’image du pays
- l’île Maurice que les autres pays connaissent comme l’île paradisiaque. La politique à l’île Maurice est devenue sale, où la pudeur est absente. Pour obtenir le pouvoir, une partie est prête à lutter contre les autres, et de faire toutes sortes d’astuces pour arriver au pouvoir, même si c’est du communalisme. Ce n’est que sur leurs lèvres qu’ils disent: « Un seul peuple, une seule nation », mais en même temps, ils sont à piétiner sous leurs pieds, la minorité. La liberté d’expression et l’opinion du peuple sont bafouées, en particulier pour les musulmans, car il n’y a pas d’unité entre nous. Nous ne réalisons pas vers où nous conduisons les enseignements de l’Islam.


Cessez de rêver. Le moment est venu de prendre conscience de notre religion, la religion qu’Allah a perfectionnée pour nous et le fait qu’Allah nous a fait musulman. Nous les musulmans ne devons pas nous laisser diviser par des tiers qui sont désireux de créer des divisions parmi les musulmans. Nous les musulmans nous tournons tous vers la même Qibla, lisons le même Livre (le Saint Coran), observons le jeûne dans le même mois de Ramadhan. Alors, pourquoi sommes-nous divisés? Pourquoi sommes-nous à nous battre entre nous et à tuer nos frères de la même foi? Réfléchissez sur ce
qui se passe dans tous les pays musulmans à travers le monde.


Le monde musulman contemporain est en train de passer par l’un des périodes les plus critiques mais malgré cela les plus créatifs de son histoire. En dépit de la liberté politique et de la résilience économique du mode de vie imposé aux musulmans au cours de la période de la domination coloniale et renforcé en moyens plus subtils au cours de l’ère post-coloniale, est resté fondamentalement inchangé. L’actuelle recrudescence dans le monde musulman est une expression de la répugnance des musulmans du système politico-économique qui leur sont imposées, soit directement sous la domination étrangère ou par le biais de
son influence par l’occidentalisation des élites indigènes, qui se tiennent à l’écart de leur propre peuple et traditions, et dont les intérêts convergent en quelque sorte avec les intérêts de l’élite dominante de l’Ouest.


La résurgence Islamique symbolise l’échec des grands modèles occidentaux – la démocratie laïque, le nationalisme territoriale ou linguistique, le capitalisme individualiste et le socialisme totalitaire, pour ne citer que les quelques grands – de prendre racine dans la société musulmane et de capturer l’imagination de la population musulmane. C’est pourquoi tous les efforts visant à introduire un système laïc dans les territoires musulmans ont eu lieu sous le parapluie protecteur du régime strict. À l’heure actuelle, les musulmans cherchent à se réaffirmer en essayant de se débarrasser de leurs épaules le joug de divers modèles de l’occidentalisation ou plus correctement 
« domination de l’ouest », et aussi pour se débarrasser de leurs auteurs autochtones.


« La Révolution Islamique », symbolisant une approche holistique vers une nouvelle civilisation, est la vision du rencontre de l’Oummah avec le destin, que ce soit pour tous les pays musulmans.


Islam – Ils sont aujourd’hui aux prises avec la lourde tâche de redécouvrir l’importance de l’Islam à leurs problèmes actuels et de formuler ses réponses aux défis de l’ère moderne. En dépit de tous les labeurs et les tensions qui caractérisent le musulman contemporain est à tâtonner, sans un guide,  pour effectuer la tâche ardue de la création d’un nouvel ordre social fondé sur les idéaux et les valeurs de l’Islam et capable de mener les musulmans à travers les eaux troublantes de l’ère moderne. En dépit de tous les labeurs et les tensions qui caractérisent la scène musulmane contemporaine
, l’âme de l’Oummah est engagée dans la production d’une réponse créative à un problème multi-face.


Le musulman contemporain est à tâtonner, sans un guide, pour effectuer la tâche ardue de la création d’un nouvel ordre social fondé sur les idéaux et les valeurs de l’Islam et capable de mener les musulmans à travers les difficultés de l’ère moderne. La recrudescence revivaliste ne se limite pas à l’activisme politique ou régénération culturel. A un niveau plus profond il y a un nouveau réveil de la pensée musulmane et la revivification de l’ensemble de l’éthique musulmane. Ainsi, en cette ère la venue d’un calife d’Allah « Khalifatullah » est très important.


La valeur éthique qui constituent l’ensemble des axiomes dans le modèle de l’économie Islamique serait acceptée par la plupart des penseurs musulmans comme essentielle pour le système Islamique même si certains ont certaines réserves à les accepter comme nécessairement suffisante. Le
Tauhid (l’unité d’Allah) contient en elle-même et conduit aux concepts de Risâlah (prophétie), Hidâyah (orientation) et Akhirâh (devoir à rendre des comptes), mais certains préfèrent un endroit pour eux dans le système, peut-être comme un ensemble de valeurs qui vont pour constituer le premier volet de la série axiome.

 

Chacun de ces concepts a ses propres conséquences pour le système économique, ainsi que la modification de certaines influences sur ses implications l’un de l’autre. De même, la notion de liberté peut également être formulée par d’autres avec une nuance de différence. Les libertés de l’homme ainsi que la responsabilité de l’homme doivent être basé sur la venue d’un Serviteur Choisi d’Allah (plus précisément quand les enseignements de l’Islam sont bafoués par les gens). Certains d’entre nous estiment que tout en corrigeant le déséquilibre intégrés dans des concepts de l’ouest de l’individualisme et le capitalisme, l’équilibre délicat établi par l’Islam à travers ses concepts de Fard ‘alâ al-ain (responsabilité individuelle qui est non-transférable) et Fard alâ al-Kifayah (responsabilité collectivement pris par certains) méritent d’être saisies dans le système. Al-Adl (la justice) est au cœur de l’Islam mais elle doit être complétée par Al-Ihsân (la bienfaisance).


En outre, les implications interrégionales d’
Al-Adl sont aussi importantes que celles des relations interpersonnelles et inter-temporelles. La question de l’unité de l’Oummah, la consolidation économique, et sa non-dépendance à l’égard du monde Non-Musulman sont tellement partie intégrante du système, par des aspects essentiels d’un « Homme de Dieu » que certains peuvent affecter cette valeur à un siège à l’assemblage des axiomes. L’accent doit être mis sur une répartition équitable des revenus et les richesses doivent être partagés mais il serait difficile pour beaucoup d’entre nous d’être d’accord avec le rôle qu’il assigne à l’institution de la propriété privée en tant que tels dans la création de cette inégalité. Cette propriété privée sans restriction est l’un de ces facteurs que personne ne contestera ; mais à supposer qu’une suppression quasi-totale de la propriété privée, c’est ce que l’Islam vise, pour la réalisation de l’équité sociale, serait contraire à l’intégration de la pensée Islamique classique et moderne. Le concept Islamique de la tutelle n’exclut pas le droit de propriété, limité par l’utilisation – les limites fixées par le Coran et la Sunnah. Il y a très peu d’éléments de preuve, logique ou canonique, pour suggérer que « la propriété collective » est ou a été la norme Islamique.


Une distinction plus précise et rigoureuse entre la propriété privée fondée sur le concept d’
Amânah (tutelle) et de la propriété privée illimitée du capitalisme et de l’entreprise ainsi que la collectivisation de la propriété dans les différentes marques du socialisme, mérite d’être faite. Même distinction claire entre l’équité et l’égalité, pour ne pas dire « l’égalité absolue ». L’engagement de l’Islam est pour encourager l’équité et une juste répartition des richesses et des revenus, assure la justice dans la société, sans imposer aucune égalité artificielle sur les inégaux.


La perspective Islamique sur la vie est celle de certitude, d’harmonie sociale et de dynamisme. L’accent mis sur l’unité Islamique, agissant comme une force d’intégration, accorde à l’homme une perspective de certitude car la guidance sur la voie de la recherche de la vérité vient de Dieu, dont l’attribut (de Dieu) est la Vérité. En outre, l’unité, fait qu’il soit « naturel » pour les comportements économiques de l’homme, s’unissent et se renforcent mutuellement.


L’Équilibre (qui est,
Al-Adl), comme la force de cohésion de l’univers, exige une philosophie au milieu de la route menant l’homme sur le « droit chemin » de l’harmonie sociale, et l’enseignant d’éviter tous les extrêmes.


La liberté de l’homme reçoit une nouvelle définition dans le cadre de la philosophie Islamique, où l’individu, si providentiellement doté de libre arbitre, n’est jamais autorisé à assumer une irrévérence prométhéenne. L’ensemble de ses préférences ne sont pas non plus un guide infaillible à l’action sociale. En particulier, la liberté individuelle, qui constitue une négation de l’unité ou l’équilibre, n’est pas reconnue dans l’Islam.


L’homme doit limiter volontairement sa liberté en vue de maximiser la liberté collective. Cela peut se faire en augmentant sa conscience sociale. C’est l’axiome de la responsabilité qui est à la fois une force  qui retient et qui libère. Il retient (ou plutôt limite) la liberté de l’homme en faisant de l’homme responsable non seulement de ce qu’il fait mais aussi pour ce qui se passe autour de lui. En même temps, l’homme a été demandé (en effet, commandé) par Dieu à briser les chaînes des traditions. En lui interdisant d’être rétrogrades ou statique, l’Islam n’est ni attaché ni lié
aux traditions. Par conséquent, il n’existe aucune option qui reste pour lui, sauf de regarder plus de l’avant (regarder plus loin devant lui). Ainsi, contrairement à ce qui est souvent affirmé au sujet de la nature statique du regard islamique sur la vie, la doctrine de l’équilibre et de la responsabilité construisent dans le système Islamique un dynamisme irrépressible, qui refuse de tolérer la prédominance de la force de l’obscurantisme, qui tend à empêcher le changement.

 

Si une classe d’exploiteurs sociaux tente de perturber l’équilibre, c’est la responsabilité de tous les hommes de le restaurer. Dans la perspective Islamique cette lutte se passe entre les justes et ceux qui sont injustes, indépendamment de la classe qu’ils appartiennent.


Je termine mon sermon pour aujourd’hui ici, Insha-Allah, je vais continuer mon sermon sur le même sujet.