بسم الله الرحمن الرحيم

Au Nom d’Allah, Le Gracieux, Le Miséricordieux

 

SERMON DE VENDREDI

 

HAZRAT AMIR’UL MOMENEEN MUHYI-UD-DIN

MUNIR AHMAD AZIM

 

(Un Résumé du Sermon)


Le 27 Novembre 2009

 

Après le Salam, le Khalifatullah a commencé le sermon avec le Tashahhud, le Ta’uz, la Sourate Al Fatiha et a lu ces versets coranique:

 


Fa basharnaahu bi ghulaaamin haliim. Falammaa balaga ma ahussa ya qaala yaa bunnayya innii araa fil manaami annii azbahuka fanzur maa zaa taraa! Qaala yaa abatif al maa tumar satajidunii insha allaahu minas saabiriin. Falammaa aslamaa wa lallahuu lil jabiini. Wa naaday naahu any-yaaa Ibraahim. Qad saddaqatar ruyaa, Inna kazaalika najzi Mulsiniin. Inna haaza lahuwal balaa ul Mubiin, Wa Fadaynahu bizibhin aziim.


« Nous lui fîmes donc la bonne annonce d’un garçon (Ismaïl) longanime. Puis quand celui-ci fut en âge de l’accompagner, [Abraham] dit : « Ô mon fils, je me vois en songe en train de t’immoler. Vois donc ce que tu en penses ». (Ismaël) dit : « Ô mon cher père, fais ce qui t’es commandé : tu me trouveras, s’il plaît à Allah, du nombre des endurants ». Puis quand tous deux se furent soumis (à l’ordre d’Allah) et qu’il l’eut jeté sur le front, voilà que Nous l’appelâmes « Abraham ! Tu as confirmé la vision. C’est ainsi que Nous récompensons les bienfaisants ». C’était là certes, l’épreuve manifeste. Et Nous le rançonnâmes d’une immolation généreuse. » (Chapitre 37 As-Swaffat, Versets 102-108)


Le Qurbani ou sacrifice remonte à l’époque du Prophète Ibrahim (sur lui la paix) à qui Allah demanda de sacrifier son fils Ismaïl (sur lui la paix) afin de tester sa sincérité et sa foi en Lui. L’aide et les encouragements de son fils - qui n’a pas hésité à donner sa vie pour l’amour d’Allah – a permis au Prophète Ibrahim d’accomplir son devoir envers son Créateur, sans aucune défaillance. N’avait-il pas dit: « Je me soumets au Seigneur des mondes » ?


Sans ce sacrifice, le Prophète Ibrahim n’aurait pas pu se faire valoir le titre d’ami de Dieu (Khalil-Allah). Mais le Khalil-Allah n’a pas eu à aller à la fin de cette plus difficile épreuve. Allah, l’Omniscient connaissait les sentiments de son fidèle serviteur. Cet événement symbolique a pour but de montrer au monde la sincérité du Prophète Ibrahim (paix soit sur lui) envers Allah Ta’ala.


Cet événement historique du sacrifice du prophète Ibrahim (sur lui la paix) est parvenu à Mina, dans la banlieue de La Mecque, où tous les Hajees (pèlerins) effectuent le Qurbani après avoir terminé le Hadj. Cet acte est répété chaque année, le dixième de Dhul Hijja, non seulement en Arabie, mais dans les différents pays du monde. Et cela continuera, si Allah le veut, jusqu’au Jour du Jugement, et de ce fait, chaque année après la prière de l’Eid, les musulmans qui ont les moyens, effectuent le Qurbani, non pas en l’honneur du Prophète Ibrahim, Ismail (les ancêtres du Prophète
Muhammad – que la paix soit sur lui), mais en l’honneur d’Allah le Tout-Puissant.


Nous célébrons donc le sacrifice de ces deux prophètes seulement pour le plaisir d’Allah le Très-Haut. Il est important de comprendre le poids de cet acte qui peut sembler banal mais qui, d’autre part détient une grande signification qui est profondément enracinées.


Nous lisons dans le Coran: « Dis: « En vérité, ma prière, mon sacrifice, ma vie et ma mort appartiennent à Allah, Seigneur des mondes. » (Chapitre 6, Verset 163)


En vérité, cette affirmation ne peut pas en être autrement car le terme « Muslimeen » signifie « Celui qui se soumettre entièrement à Allah. » Le musulman est celui qui croit sincèrement que son Seigneur est Allah, l’Unique. Ainsi, il n’adore qu’Allah et n’obéit que Lui. En outre, il est toujours prêt à sacrifier tout ce qu’il possède et représente pour l’amour d’Allah car il sait que sa vie et sa mort dépendent de Dieu seul.


Notre Qurbani est-elle différente de celle de l’époque de l’ignorance (Jâhilliya) – avant l’avènement de l’Islam? Bien sûr que oui, car les peuples pré-islamique avaient l’habitude d’offrir le sang des animaux qu’ils sacrifiaient à leurs idoles. Mais par contre, pour le croyant musulman, son sacrifice est le reflet de son dévouement à Allah, et il a obtenu la permission d’Allah de manger de la viande du sacrifice. Ainsi, c’est de notre piété qui attire l’agrément d’Allah sur nous.


« Jamais leur viande, ou leur sang parviennent à Allah, mais c’est votre piété qui Lui parvient. » (Chapitre 22, Verset 37)


Oui, le Qurbani doit réveiller en nous un sentiment pieux, un sentiment de crainte et de piété (c’est-à-dire, le Taqwa). Les vrais sacrifices que le croyant fait est avant tout le contrôle de soi de sorte qu’il puisse être en mesure de mener une vie vertueuse.


Nous disons que les humains ne sont ni des anges et ni des animaux, mais néanmoins, ils possèdent des facultés angéliques. En outre, ils possèdent l’intelligence et la faculté qui est absente chez les animaux ordinaires, et en même temps, ils ont obtenu la liberté d’action que les anges ne possèdent pas. Ainsi, l’on doit utiliser son intelligence pour multiplier l’accomplissement des bonnes actions.


La parole suivante du Messager d’Allah (sur lui la paix) est rapportée par Aïcha (Qu’Allah soit satisfait d’elle): « Rien n’est plus agréable à Allah pendant les jours de Qurbani (Hajj) que le sacrifice d’un animal. »


L’animal présenté en sacrifice sera présenté le jour du jugement avec ses cornes, ses fourrures et ses sabots. Même avant que le sang de l’animal n’arrive au sol, le sacrifice est accepté par Allah. Pour ces raisons, il faut sans hésiter effectuer le Qurbani avec un cœur pur.


Le Qurbani est un acte d’adoration (acte d’Ibaadat) indépendant qui a une grande importance dans l’Islam. Cet acte d’Ibaadat est ordonné par la Charia (la loi islamique) en commémoration de l’acte du Prophète Ibrahim (sur lui la paix) qui a offert son fils Ismaël en sacrifice que Dieu lui avait ordonné de faire. Comme le Qurbani est un acte spécifique d’Ibaadat, il ne peut donc être remplacé par tout autre acte d’Ibaadat. L’argent offert en charité (Sadaqua) ne peut pas remplacer le Qurbani comme un acte d’Ibaadat. Si une personne offre la charité (Sadaqua) au lieu du Qurbani, même si
la charité est d’une valeur beaucoup plus que celle du prix de l’animal pour le Qurbani, même alors, il ne suffit pas et la personne en question n’est pas acquitté de son obligation de faire le Qurbani – Il lui faut absolument le faire correctement, comme commandé par Allah. Comme les prières quotidiennes ne peuvent être remplacées par autre chose, de même, le Qurbani d’un animal à cette occasion (Eid-ul-Adha) est essentielle et ne peut être enlevé en offrant quelque chose d’autre à sa place. Ainsi, c’est très important pour ceux qui sont dans la capacité d’accomplir ce devoir de l’accomplir. 


Le Messager d’Allah (bénédiction et salut soient sur lui) a officiellement déclaré qu’il se dissocie de ceux qui décident délibérément de ne pas faire le Qurbani.


Une personne sur laquelle le Qurbani est obligatoire et qui ne le fait pas est un malheureux. À propos de cette personne, le Messager d’Allah (bénédiction et salut soient sur lui) nous a informé de manière claire: « Celui qui a la possibilité de faire le Qurbani, mais ne le fait pas, alors il ne doit pas s’approcher de l’Eid Gah (la place pour la prière de l’Eid. » (Ibn Majah)


En d’autres termes, cette personne ne vaut pas de se présenter devant Allah le Tout-Puissant.


Comme je vous ai parlé dans mon Sermon du Vendredi de la semaine dernière, l’animal qui peut être offert en sacrifice sont les suivants: boucs, chèvres, moutons, béliers, vaches, bœufs et chameaux. Il n’est pas permis d’offrir d’autres animaux pour le Qurbani (sacrifice). Les chèvres doivent être âgées d’un an pour que Qurbani soit valide. Les bœufs et les vaches doivent avoir deux ans. Les chameaux doivent être âgés de cinq ans. Si l’âge est inférieur à celle mentionnée, alors le Qurbani n’est pas valide.


Le délai pour le Qurbani commence à partir du jour de l’Eid-ul-Adha, qui est, le 10 de Dhul Hijja et se termine le douzième de Dhul Hijja avant le crépuscule. Ainsi, un croyant peut faire le Qurbani dans n’importe lequel de ces trois jours, mais il est préférable, s’il le fait le jour de l’Eid même, soit le 10 de Dhul Hijja, et s’il ne peut pas le faire, le onzième ou le douzième de Dhul Hijja avant le crépuscule.


Il est rapporté dans un hadith que pendant les dix années que le Saint Prophète (paix soit sur lui) a habité à Médine, il a effectué le Qurbani chaque année.


Il est également rapporté que le Messager d’Allah (bénédiction et salut soient sur lui) a dit:
« Il n’y a pas de jours pendant lesquels les bonnes actions sont plus aimé d’Allah que ces (dix) jours (dans les dix premiers jours de Dhul Hijja). » Ainsi, pendant ces jours-ci récitez beaucoup de Tasbeeh, Tahlil, Tahmeed et Takbir. (Musnad Ahmad)


TASBEEH – Subhanallah (Gloire à Allah)

TAHLIL – Laa Ilâha Illallâh (Il n’y a pas de divinité à part Allah)

TAHMEED – Alhamdulillah (Louange à Allah)

TAKBIR – Allahou Akbar (Allah est Grand)


Il est rapporté par Aïcha (Qu’Allah soit satisfait d’elle), que le Messager d’Allah (bénédiction et salut soient sur lui) a dit: « Le fils d’Adam ne fait pas n’importe quelle action jusqu’au Jour du Jugement qui est plus agréable à Allah que le sacrifice des animaux, et il (l’animal) viendra au Jour du Jugement avec ses poils, ses cornes et ses sabots (comme récompenses), et le sang (de l’animal sacrifié) atteint certainement Allah avant qu’elle ne s’écroule sur le sol. Donc, purifier-vous par cet acte (c’est-àdire, le Qurbani). » (Tirmidhi et Ibn Majah)


Zaid Ibn Arqam a rapporté que les compagnons du Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) lui ont dit: "Ô Messager d’Allah, quel est ce sacrifice (Qurbani)? » Le Messager d’Allah (bénédiction et salut soient sur lui) a répondu: « C’est la Sunna de votre père Ibrahim. » Ils ont dit: « Qui a-t-il pour nous dedans, O Messager d’Allah? » Il dit, « Il y a une récompense pour chaque poil. » Ils ont dit: « Pour la laine, O Messager d’Allah? » Il a dit: « Il y a une récompense pour chaque brin de laine! »


Le Saint Prophète (paix soit sur lui) a dit: « Quiconque fait un sacrifice en toute sincérité (et avec de bonnes intentions), l’acte de sacrifice le protégera contre l’enfer ». (Tabarani)


En faisant le Qurbani chaque année, le musulman est grandement récompensé par Allah et se rapproche de Lui. En outre du fait que le Qurbani peut être fait pendant trois jours, les musulmans sur lesquels le Qurbani est obligatoire ne doivent pas rater cet acte béni commandée par Allah.


Le mois de Dhul Hijja nous faire revivre les liens forts qui existent entre Allah et Son Messager élu, Ibrahim (sur lui la paix). Le Prophète Ibrahim (paix soit sur lui) a eu le titre de Khalil-Allah avec beaucoup de difficulté. Il a dû faire face à de nombreuses difficultés et des épreuves difficiles, mais par la grâce d’Allah, il réussit à faire face à ces difficultés de manière remarquable. Le Prophète Ibrahim (paix soit sur lui) a démontré une patience, soumission et un contrôle de soi extraordinaire. Nous nous rappelons de sa confiance absolue en Allah, alors qu’il
fut poussé dans un grand feu qui eut pour but de le tuer, mais alors nous nous rappelons de sa foi inébranlable en Allah et de son courage quand il a reçu des ordres clairs de la part d’Allah de quitter sa femme Hajra et son fils Ismaïl (sur eux la paix) dans une vallée déserte (qui plus tard deviendra la Mecque).


Mais le plus difficile de toutes les épreuves qu’il a dû faire face reste sans un seul doute le sacrifice ordonné de son fils unique Ismaël (sur lui la paix). Ce dernier était son fils bien-aimé qui est né quand Ibrahim (paix soit sur lui) avait plus que quatre-vingts ans. Néanmoins, quand il a reçu des instructions d’Allah (dans son rêve ou vision) pour offrir son fils en sacrifice, il était tout prêt à obéir au commandement d’Allah. – Nous devons noter qu’Allah n’a ni besoin du sacrifice humain, ni du sang d’Ismaïl. Son but était de tester le
Prophète Ibrahim (sur lui la paix), de sorte qu’il manifeste clairement avec qui est-il le plus attaché : à Allah ou à son propre fils. – C’était beaucoup plus tard, quand il allait vraiment couper les veines jugulaires de son fils Ismaïl que Dieu l’a arrêté et lui a donné les bonnes nouvelles que cette instruction était juste un test pour lui et qu’en lieu et place d’Ismail, il doit sacrifier un animal. Cet acte de soumission a été tellement apprécié par Allah qu’Il (Allah) a fait cet esprit de sacrifice devenir une caractéristique intégrale du Prophète Ibrahim (sur lui la paix). 


Les enseignements principales que nous apprenons par l’intermédiaire du comportement, de la réaction et de l’attitude du Prophète Ibrahim (sur lui la paix) est bien son entière soumission à Allah, à l’exécution de tous les ordres d’Allah. En d’autres mots, le Prophète Ibrahim (paix soit sur lui) était toujours prêt à faire des sacrifices et se soumettre à la volonté d’Allah. C’est cette caractéristique que nous devons forger pour nous protéger dans l’environnement spirituel dans lequel nous vivons et où il devient d’autant plus difficile à mettre en pratique notre religion (Deen). Nous devons apprendre à sacrifier nos désirs, pour
que nous nous rapprochons d’autant plus à Allah, et aussi pour lutter contre Satan et notre propre ego (qui nous propulse vers les maux et les mauvaises actions). Qu’Allah nous aide, nous protège et rende nos pas ferme dans Sa voie. Amîne.