Bismillah-ir-Rhaman-ir-Rahim (Au Nom d’Allah le Gracieux et le Miséricordieux) LA FAMILLE EN ISLAM «Et parmi ses signes : IL a créé de vous, pour vous, des épouses pour que vous viviez en tranquillité avec elles et IL a mis entres vous de l’affection et de la bonté. Il y a en cela des preuves pour des gens qui réfléchissent. » La disparition, ou du moins la rareté du mariage au profit du concubinage et de l’union libre, a engendré la dégradation des liens familiaux, rongés par l’individualisme et l’égocentrisme. Les conséquences néfastes sur la société ne se sont pas fait attendre. Le relâchement des moeurs en est la plus évidente. En matière de protection de la famille, par exemple, l’Islam a établi des règles et des valeurs admirables et solides qui la protègent et lui assurent stabilité et bonheur. Il a donné a chaque membre de la famille des droits et des devoirs vis-à-vis des autres membres afin de protéger la cohésion et l’harmonie au sein de cette famille. A cet égard, le témoignage d’un chrétien sur la stabilité de la famille musulmane trouve tout son sens : Il est ici nécessaire de mettre en exergue la conception Islamique de la famille afin de montrer que, devant l’effondrement des valeurs de la famille avec toutes les conséquences que l’on sait, l’Islam offre aux Musulmans une alternative en la matière capable de sauvegarder la société des troubles qui menacent sa stabilité et sa quiétude. L’individualisme en vogue dans la civilisation moderne a détruit en l’homme tout esprit communautaire ou familial. Il n’est jusqu’au partenariat conjugal qui ne soit contaminé par ce virus. En effet selon une enquête effectuée en 1948, Kinsey à découvert que la moitié des Américains mariés étaient infidèles avant l’age de quarante-cinq ans. Au cours des années 70, d’autres sexologues américains admettaient toujours que 50% des maris étaient infidèles, mais qu’ils avaient trompés leurs femmes avant l’age de trente-cinq ans. Le rapport Simon, en 1972, précisait qu’en France, seulement 5% des maris et 3% des épouses admettaient avoir entretenu des relations extraconjugales régulières. 30% des hommes et 10% des femmes seulement disaient avoir trompé leur conjoint de manière fortuite, la plupart prétendent ne l’avoir fait qu’une ou deux fois! Cependant, une nouvelle enquête effectuée par F. Randon Salmon en 1980, dans le milieu de la bourgeoisie essentiellement, révélait que 12% des femmes interrogées avaient plusieurs liaisons amoureuses simultanées au moment même de l’enquête, à laquelle il fallait rajouter celles qu’elles avaient eues dans le passé. 38% se disaient capables de faire l’amour sans être amoureuses et seulement 22% restaient fermement attachées au principe de la fidélité conjugale! Les enfants, quant à eux, sont les premières victimes de cette dégénérescence de la société. N’étant élevés ni par la mère – comme dans le modèle traditionnel – ni par le couple moderne, mais par des individus ayant chacun sa façon de vivre, ils subissent, à leurs corps défendant, les erreurs de leurs « parents » ainsi que leurs déchirements. L’affaiblissement des valeurs familiales et l’individualisme qui les a remplacées ont donné lieu à une dissolution des mœurs et à un relâchement de la morale sans précédent dans l’histoire de l’humanité. Tout cela au nom de la modernité et de la liberté. Les vices les plus pervers sont érigés en un commerce lucratif qui a fini par submerger toutes les sociétés. Il en va ainsi de la pornographie, l’un des plus grands fléaux des temps modernes. Omniprésente sur les affiches qui ornent les murs des places et des rues, les cafés, les halls de gare et les stations de métro, elle s’impose sans relâche au regard de chacun, tandis que d’ignobles revues, bandes dessinées et vidéos casettes sont largement étalés sur les rayons des grandes surfaces ou proposées à tous les publics dans les stations-service des autoroutes, les magasins de presse et les kiosques à journaux. L’intimité même de la plupart des foyers n’y résiste pas, puisqu’elle y a également accès, grâce au Minitel, à la télévision et aux journaux publicitaires gratuits qui, en majorité, véhiculent, entre autres, des messages incitant à la débauche. Lisez ce témoignage de Ted Bundy, exécuté à Starks (Floride) le 24 janvier 1989. Dix-sept heures avant son exécution, il répond aux questions du Dr. Bobson, président du « Focus on the Family ». Il avait agressé sexuellement et assassiné vingt-huit femmes. Or il était né et avait été élevé dans un milieu familial idéal par deux parents attentifs et aimants. Chez lui et à l’école, que des bons exemples et de bons principes. Mais «à l’age de douze ans ou treize ans, je rencontrai la pornographie douce dans les rayons d’une épicerie.» Sait-on aussi que les pays où la débauche sexuelle et la plus forte sont ceux où l’auto mortalité (le suicide) est la plus élevée? Comme nous pouvons le lire, la perte des valeurs familiales a entraîné une généralisation du relâchement des mœurs et la multiplication des crimes sexuels. C’est pourquoi les jeunes doivent connaître les conséquences qui risquent d’être terribles pour leur équilibre. Ils doivent savoir que l’Islam propose une conception de la famille qui met à l’abri des déchirements et fléaux sociaux en assurant à la société équilibre et stabilité. « La corruption est apparue sur la terre et dans la mer à cause de ce que les gens ont accompli de leurs propres mains; afin qu’ (Allah) leur fasse goûter une partie de ce qu’ils ont œuvré, peut-être reviendrons-ils (vers Allah). » « … ils apprennent auprès d’eux ce qui sème la désunion entre l’homme et son épouse. Or ils ne sont capables de nuire à personne qu’avec la permission d’Allah. Et les gens apprennent ce qui leur nuit et ne leur est pas profitables … Certes, quelle détestable marchandise pour laquelle ils ont vendu leur âmes! Si seulement ils savaient. »
L’Islam accorde une grande importance à la stabilité et à l’équilibre de la famille, compte tenu de la place qu’elle occupe dans la société. Il considère comme un grand crime le fait de vouloir séparer un couple uni: Dans un Hadith (tradition), Le Prophète (Paix soit sur lui) a dit que le pire des actes qui réjouisse Satan, consiste pour ses suppôts a séparer un homme de son épouse. C’est dire combien l’Islam tient à la solidité des liens qui unissent le couple, et n’admet rien qui puisse diviser les conjoints. En effet, une famille unie et soudée – autour des principes de l’Islam est un jalon de plus dans la consolidation de notre société. A l’origine de la famille, il y a le couple, l’homme et la femme. C’est sur leurs épaules que s’appuie l’édifice familial : Pour que la famille qui se construits ait des fondements solides et des racines nobles, le Saint Coran insiste sur l’honorabilité et la bonne éducation des époux. Le Prophète (Paix soit sur lui) a dit : Le couple ainsi constitué, est un noyau solide qui voit le jour au sein de la société. A son tour, il constituera la cellule familiale, avec la venue des enfants qui trouverons le terrain propice à un épanouissement sain et équilibré. En effet, l’Islam se préoccupe de l’éducation des enfants avant leur venue au monde en ce sens que le choix d’une épouse honorable prépare un terrain favourable à une bonne éducation. Dés leur naissance, les parents sont responsables de leur éducation. Le Prophète (Paix soit sur lui) a dit à ce propos : La famille ainsi constituée, parents et enfants y compris, l’Islam prescrit aux uns et aux autres des obligations et des droits. D’abord, Il recommande aux parents de bien prendre soin de l’éducation de leurs enfants car c’est d’elle que dépend leur salut éternel. « Et qui disent : « Seigneur donne-nous en nos épouses et nos descendants, al joie de nos yeux, et fais de nous un guide pour les pieux. » L’Islam considère qu’une progéniture mal éduquée et mal guidée peut être la source de nombreuse difficultés pour les parents. « Quant au garçon, ses père et mère étaient des croyants ; mais nous avons craint qu’il ne leur imposât la rébellion et la mécréances. » Cependant, pour cette éducation soit efficace et porte ses fruits, il est nécessaire qu’elle s’accompagne de tendresse et de justice vis-à-vis des enfants. Il est dit dans un hadith : An’Nouman ibn Bachir a rapporté : « Mon père m’amena chez l’Envoyé de Dieu (paix soit sur lui) et lui dit : « O Envoyé de Dieu ! Sois témoin que j’ai fait un don de mes biens à mon fils An’Nouman de telle et telle chose. » Le Prophète (paix soit sur lui) l’interrogea : « As-tu donné la même chose à tes autres enfants comme tu l’as fait pour An’Nouman ? » « Non » répondit mon père. « Alors prends un autre témoin que moi. Ne voudrais-tu pas qu’ils soient tous égaux à ton égard ? » « Certes oui » dit mon père. « Alors, ne fais pas cela et reprends ce que tu lui as donné. » répliqua le Prophète (paix soit sur lui). (Mouslim) L’Islam a beaucoup insisté sur l’amour et la tendresse envers les enfants. Un homme dit un jour à l’apôtre de Dieu : « J’ai dix enfants et je n’ai jamais embrassé l’un deux. » Le Prophète (paix soit sur lui) le regarda et dit : « Qui n’est pas tendre ici-bas ne bénéficiera pas de la tendresse d’Allah dans l’au-delà. » (Boukhari et Mouslim). L’envoyé de Dieu (paix soit sur lui) a personnellement donné le meilleur exemple d’amour et de tendresse à l’égard des enfants. On rapporte qu’il aimait profondément Al Hassan et Al Housein et jouait souvent avec eux. Abou Houreira a rapporté ce qui suit : « Le Prophète (paix soit sur lui) s’assit dans la cour de la maison de Fâtima (sa fille) et appela : « Es-tu là enfant ? Es-tu là enfant ? » Fâtima reteint un instant son fils Al Hassan et je pensais qu’elle lui mettait un grain de collier constitué de racines odoriférants, ou qu’elle le lavais ; c’est alors qu’il arriva en hâte et je vis le Prophète (paix soit sur lui) lui mettre les bras autour du cou, l’embrasser et dire : « O Dieu, aime-le et aime celui qui l’aimera.» (Boukhari et Mouslim) C’est dire combien l’Islam veille à l’éducation des enfants et à leur équilibre psychologique en leur assurant amours et tendresse au sein de leur famille. En revanche, L’Islam recommande aux enfants, une fois adulte obéissance et respect à l’égard de leurs parents. C’est là une règle coranique rigoureuse :
Le respect des parents est ordonné par l’Islam même si ceux-ci ne sont pas musulmans. « Et si tous deux te forcent à M’associer ce dont tu n’as aucune connaissance, alors ne leurs obéis pas ; mais reste avec eux ici-bas de façon convenable … » Par ailleurs, Asma la fille d’Abou Bakr à dit : « Ma mère vint me voir a lors qu’elle était polythéiste; c’était l’époque où les Koraïchites avait signé une trêve avec le Prophète (paix soit sur lui). Je consultait le Prophète (paix soit sur lui) disant : « Voici que ma mère est venue désirant ardemment me voir. La recevrai-je » « Oui, » répondit il. « Reçois ta mère. » (Boukhari et Mouslim) Quant aux relations entre les parents, c’est-à-dire entre le couple constitué en mari et femme, elles sont également régies par des droits et obligations réciproques qui assurent aux deux partenaires une compréhension et une entente durable. En ce qui concerne l’homme, il lui est recommandé d’être bon et correct à l’égard de son épouse : « … Et comportez-vous convenablement envers elles … » Il exige la même chose de la femme: elle doit respecter son époux et lui obéir tant que cette obéissance ne va pas à l’encontre de sa foi et de ses obligations envers Dieu. Pour le reste, les droits et obligations sont les mêmes : Dans un verset, nous lisons :
« Et la Femme de Pharaon dit : « [Cet enfant] réjouira mon œil et le tien ! Ne le tuez pas. Il pourrait nous être utile ou le prendrons-nous pour enfant … »
Il en résulte que, du point de vue coranique, la femme est une entité autonome; sa féminité n’est pas une imperfection. Ce sont ses aptitudes qui peuvent l’inciter vers le bien ou vers le mal selon la force ou la faiblesse de sa foi. Ces exemples montrent avec évidence que la valeur de la femme et de l’homme, dans leurs rapports conjugaux, ne se mesure pas d’après la féminité ou de la masculinité de l’un et de l’autre. Leur engagement, qui les éloigne ou les rapproche des règles établies, les définit isolement. C’est dire que l’émancipation de la femme se conçoit dans le moule façonné par la foi. La femme de Pharaon est un modèle réaliste de cette émancipation. Il convient de comprendre que cette dernière ne se réalise pas en se révoltant contre l’homme et en engageant une guerre permanente contre lui. Elle se définit plutôt contre le mal, et d’une manière générale, contre toutes les formes de despotisme. La religion de Dieu offre à la femme des points de repère qui l’aident à distinguer le vrai du faux et, partant à accepter le premier tout en rejetant le second. La femme croyante s’engage, en toute conscience, dans la voie de son émancipation, de façon à refuser le faux même s’il est érigé en loi humaine (et imposé par l’homme). Ce refus la libère des contraintes de la vie incompatible aux droits que l’Islam lui accorde, et la prépare à la concrétisation de bons usages prescrits par les valeurs islamiques. Il est certain que les normes établies par l’Islam pour régir les relations au sein de la famille constituent autant de garde-fous pour empêcher et éviter toute déviation ou turbulence susceptible de détruire l’équilibre familial, avec des conséquences sociales que l’on connaît. Il incombe aux nouvelles générations imprégnées des valeurs de l’Islam de mettre en pratique les règles de la vie familiale édictées par le Saint Coran et la Sunnah (La pratique de Saint Prophète de l’Islam) afin de vivre dans la quiétude et le bonheur au sein d’un environnement stable et équilibré. |